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 "Dirty end" /!\ Création originale /!\

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Silver Standford
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Silver Standford


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MessageSujet: "Dirty end" /! Création originale /!   "Dirty end" /!\ Création originale /!\ Icon_minitimeDim 18 Mar - 14:45

DISCLAIMER:
~ Le personnage de Jayce ne m'appartient pas,
~ Ce texte m'appartient, en revanche, je vous demanderais donc de respecter le principe du droit d'auteur, et de ne pas le copier (même si je doute qu'il en vaille la peine),
~ Ce texte traite de mort, et de sentiments homosexuels, qu'on se le dise.

***********************

Pris au piège. Définitivement. C’est la première chose qui me traverse l’esprit, quand ils nous accrochent sur ces chaises. Jayce est inconscient, à cet instant là. Pas moi. Ils le savent, d’ailleurs, puisqu’ils me renversent la tête en arrière pour la placer dans un espèce d’étau. Qu’est ce qu’ils comptent faire ? M’écraser la boîte crânienne jusqu’à ce qu’elle explose ? Me crever les deux yeux ? M’arracher le cuir chevelu ? Amusant, comme les pires horreurs s’imposent rapidement quand on sait comment les imposer.
Les minutes passent lentement… J’ai la sensation de revenir 10 ans en arrière. La pièce est lumineuse, trop lumineuse. Probablement un bâtiment désaffecté ou en construction. Les vitres semblent plus épaisses que les murs de notre appart’. Elles sont blindées, tout comme le béton qui les entoure. Et le silence pesant qui y règne ne peut pas être un hasard. Tout est insonorisé. En baissant les yeux, l’évidence devient tout de suite plus pressante. Le sol est couvert de bâches de plastique. Je prends une profonde inspiration. Je ne peux rien bouger, à part les doigts et les yeux. Une sangle de gros cuir maintient mon ventre, deux autres, mes poignets, et deux dernières, mes chevilles. Et mon crâne est bloqué entre deux plaques de ferraille.

« … On est où ? [Ma voix est rauque, plus rauque que prévu.
-Qu’est ce que ça peut te faire ? [Le boss me répond tout de suite, presque automatiquement. »

Peine perdue. Il parle avec ses hommes, dont un espèce de médecin en blouse blanche. Il tient une mallette… Et rien dans son aspect ne peut prédire ce qu’elle contient, que ce soit pince hémostatique, doliprane ou couteau de boucher. Je les observe, les écoute. Ils finissent par baisser le ton, et semblent discuter un bout de gras en me pointant moi, puis Jayce. Ils décident de quoi ? De qui va douiller en premier ? De quel instrument ils vont utiliser ? Mon champ de vision se réduit à lui. Au bout de quelques dizaines de minutes, ses yeux papillonnent… En pure perte. Ça fait déjà bien longtemps que ses yeux ne perçoivent plus qu’un noir complet. Malgré tout, ils tentent de se fixer sur quelque chose, passant d’un angle à un autre anarchiquement. Quand je les vois approcher de lui, un flacon dans la main, je comprends enfin pourquoi ma tête est bloquée dans cette position.

Ils vont me forcer à regarder Jayce mourir.

Et pire que ça, ils vont me forcer à le voir souffrir, avant de mourir. Je sais ce que contient ce flacon. Son odeur se répand dans la pièce, forte et douloureuse. C’est de l’acide. Je veux essayer de lui hurler de fermer les yeux, mais on plaque une nouvelle sangle sur mes lèvres. Et quand j’essaye de dégager mon crâne, ils resserrent l’étau jusqu’à ce que je ne puisse plus bouger ne serais-ce que la mâchoire. Et peu importe quel angle de la pièce je fixe, Jayce est toujours visible. Je serre les dents. Il l’attrape par les cheveux, rejette sa tête en arrière, et approche le goutte à goutte. Mon cœur rate un battement à l’instant où la première goutte tombe dans ses yeux. Une seconde. Une troisième. Une quatrième, une cinquième, et un hurlement déchire jusqu’à la moindre particule de la pièce. Devant moi, Jayce se tord de douleur, agité des soubresauts d’une douleur pure et simple. Un goût âcre me vient à la bouche, se mélangeant à celui, écœurant, de la sangle qui m’empêche de dire quoi que ce soit. Je ne sens qu’à peine mes ongles entrer dans la chair de mes paumes, la déchirer, faire couler un sang inutile. Comme toujours. A mon tour, je tente d’éprouver mes liens. Ils ne bougent pas. Pas plus que la chaise. Ces hurlements durent longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Un sang noir, immonde, s’écoulent de ses yeux brûlants. Mais ce ne sont plus des yeux. Juste deux orbites béantes, et sanglantes. Dégorgeant leur flot de vie. Le boss, derrière lui, me fixe d’un regard mauvais. Toute la haine que j’ai pu accumuler jusqu’ici, contre le monde entier, mes parents, la douleur, la vision de Jayce, tout ce qui j’ai pu éprouver de négatif, je le mets dans l’unique regard que je lui lance. Il ne cille pas. Mais je sens une peur bestiale transpirer de sa peau. Il sait. Il sait que si jamais une sangle lâche, je lui arracherai ses tripes, et les lui ferait avaler, jusqu’à ce que son corps ne soit qu’une loque dégoulinante et impotente.

Et finalement, la voix de Jayce se brise. Et ses hurlements se font de moins en moins audibles. Un frisson parcourt mon corps. Non, ne te tais pas, n’arrête pas de crier. Ne les laisse pas t’avoir. Tu as vaincu ton frère. Tu as vaincu ta vision désastreuse. Tu m’as vaincu moi. Je t’en prie… Je t’en supplie, continue de résister. Tu ne peux pas les laisser gagner. Ne laisse pas ce putain de médecin bander tes yeux… Ce qu’il en reste. Réagis, Jayce, réagis ! Oui, vas-y, hurle ta haine ! Non, ne laisse pas ta voix se bloquer, ne laisse pas le souffle te manquer, ne laisse pas ton corps s’arrêter. Jayce ! …

Sa tête roule sur ses épaules. Tournée vers moi. Le bandage s’alourdi de sang. Et le boss me sourit, s’approche de moi, retire la sangle qui m’empêche de parler.

« Sale connard.
-Chut. Tu ne peux rien. Tu ne peux plus rien. [Sa voix est empreinte d’un mépris suffisant.
-Va te faire enculer par un des larbins de merde. Tu ne vaux pas mieux qu’eux. »

Il me gifle. Mais ma tête ne peut pas acquiescer le choc, et elle appuie encore un peu plus sur l’étau. Une douleur sourde monte dans mon crâne. Mais un feu bien plus violent s’attise au creux de mon ventre. Ils l’ont torturé. Ils me l’ont retiré. Peu importe que je doive y passer. Quand le médecin tente de me remettre mon bâillon, je referme mes dents sur sa main trop douce, trop innocente. Passant la chair, les muscles, heurtant un os, il pousse un hurlement de fillette. L’étau de resserre brusquement. Je ne le lâche pas. Le goût douceâtre de son sang se répand dans ma bouche sèche, et le contact de sa chair molle me révulse. Mais je ne lâche pas. Finalement, le boss vient arracher les plaques qui m’enserraient le visage, et attrape mes cheveux à me faire hurler le cuir chevelu. Sa main m’échappe. Mais dans quel piteux état elle est ! Des os sont à découverts, des tendons sont sectionnés. Sans doute ne pourra-t-il plus jamais l’utiliser. Un rire malsain s’échappe de ma gorge, et le médecin continu d’hurler sa douleur en s’éloignant.

« Pauvre petit salaud de médecin de merde. Il a bobo à la main ? [Ma voix est déformée par la haine. Je ne la reconnais pas. »

Personne ne me répond. Le boss vocifère des ordres, demande une seringue, un siège, un garrot, tellement de choses que ses hommes ne suivent plus rien. Il me fixe dans les yeux. Les siens sont vides, d’intelligence, de sens, ou même de vie. Il n’est rien. Rien de plus qu’une larve sans utilité. Je n’ai pas peur de lui. Je n’ai pas peur de sa torture. Il a tué Jayce. Il me retient, bloqué, sous son bon vouloir. C’est tout ce qui compte. Il me redresse la tête pour que je puisse le voir.

« T’as rien pu faire pour sauver ton copain, hein, pédale. Ça te fout la haine ? »

Je ne réponds pas. Je ne répondrai pas. Il n’est rien. Il n’est rien.

« T’as peur de moi, maintenant, petit fils de pute ? »

Il n’est rien.

« Réponds, salaud ! »

Il n’est rien. Il n’est rien, et il replace l’étau. Le corps mort de Jayce est une nouvelle fois la seule chose que je puisse voir. Je ne peux pas tourner la tête, pour voir qu’il m’enfile un garrot de caoutchouc. Mon bras s’engourdit. Je repense à l’héroïne. Je repense au passé. A Jay, quand il n’était encore qu’un gamin. Et, insensiblement, je glisse vers le Jayce que j’ai vraiment connu. Il est mort. J’avais… Tant de choses à dire. De ces choses que jamais je n’ai su dire. Je l’aimais, putain, je l’aimais. Et il est mort. Mais il le savait… Non. Oui. Je ne sais pas. Je n’ai jamais rien su. Et lui ? S’il y a quelque chose… Après, tout, je lui dirais absolument tout.

Mes réflexions sont coupées court par la sensation d’une aiguille dans une veine. Sensation connue, apprivoisée. Mais celle qui vient après n’a pas de comparaison. De l’acide. Il m’a injecté de l’acide. Qui court dans mes veines, comme un millier d’aiguilles déchirant tout sur leur passage. La douleur n’est pas vivable. Il retire le garrot. Un flot de sang vicié arrive dans mon bras, pousse les aiguilles plus loin encore. Je me tords, agités à mon tour des soubresauts de la future agonie. La douleur est viscérale, rappelle à mon esprit celle de ma cuisse. Mais je sais, je le sais, cette souffrance ne durera pas aussi longtemps que celle de Jayce. Mon sang remonte déjà à mon cœur, tordant mes entrailles, faisant monter de la bile à mes lèvres. Et je ne peux voir que lui. Des spasmes parcourent mon corps brûlant. Ma vue se ternit à mesure que l’acide monte. Et je sais qu’il va bientôt atteindre son but. Mes hurlements se brisent, reprennent, s’arrêtent, dans une mélopée morbide. Ma gorge est brûlante, parcheminée. Plus rien ne semble vouloir sortir de mes cordes vocales, et mon corps finit par s’affaisser. A l’instant où mes hurlements s’arrêtent pour ne jamais recommencer, le bandage des yeux de Jayce tombe, dévoilant deux bouches crachant un flot de caillots. Je le fixe. Et enfin, la douleur semble cesser, et ma vue se fait noire.

J’arrive… J’arrive, Jayce.

[Je me livre corps et âme à vos critiques constructives... Ou pas, comme vous voulez.]
© Silver
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